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Alfred de Siebenthal

Binvegnâte sur sta pâdze de en l’honneu de: Alfred de Siebenthal

Hommage à Alfred de Siebenthal, pour le 20ème anniversaire de sa mort, présentation par Paul Burnet, Radio Suisse Romande, octobre 1974

 Auditeurs à l’écoute,  Bonjour !
    Demain 23 octobre, il y aura exactement vingt ans que la population de Rougemont et du Pays d’Enhaut rendait les derniers
devoirs à un patoisant jovial et dévoué, Alfred de Siebenthal, dont le prénom lui avait valu d’être appelé familièrement Lo Frédon, l’un de ces ouvriers de la première heure du mouvement de résurrection du vieux langage, déclenché en 1947 par le regretté Henri Kisling. Il fut le créateur et, avec Alfred Despland, de Château-d’Oex, l’animateur de l’association des patoisants du Pays d’Enhaut, la plus ancienne amicale du canton. Ceux qui ont assistés aux sorties de ce groupement, aux choupailles annuelles du début de janvier, ont pu mesurer tout l’amour d’Alfred de Siebenthal pour le vieux langage et les anciennes coutumes. 
    Dans la plupart de ses chansons, il a célébré, tout comme l’abbé Bovet, l’alpage sous tous ses aspects, de la poya à
la Saint-Denis, la vie des armaillis, dont il n’était pas le seul dans ce milieu du Pays d’Enhaut à trouver la vie magnifique. Dans les tenables, il apparaissait en bredzon, sa grosse guggisberg à la bouche (lui qui ne fumait pas !), il chantait sa chanson, composée la veille, en s’excusant « je ne suis pas chanteur, mais je vais tout de même vous chanter celle que j’ai composée hier soir ». 
    Lo Frédon était d’origine bernoise, vieille famille du pays de Gessenay, aujourd’hui bernois, mais qui faisait autrefois
partie de la Haute Gruyère, avec le Pays d’Enhaut. Donc, en fait, un authentique gruyérien de sang, mais plus vaudois que bien des Vaudois. Il futprésident de Conseil communale de Rougemont, puis municipal, directeur des domaines, assesseur de la justice de paix, conseiller de paroisse pendant trente ans, président du syndicat d’élevage, etc. Il parlait, chantait et écrivait son patois. Ainsi il publiait des articles très goûtés en patois dans le journal de Château-d’Oex. Il était secrétaire de l’amicale de l’ancienne compagnie de PAC en quatre-vingt-un, aux réunions de laquelle il faisait régulièrement une allocution en patois.
    Nous allons maintenant réentendre la voix de cet ami disparu, mais non oublié. Il va nous lire un toast qui fut composé pour le Tir Fédéral de Lausanne en 1876, dont l’auteur est un nommé Fuchs, coiffeur à cette époque.Source: http://xml.memovs.ch/s024-53-229.xml

Toast en patois du pays d’Enhaut écrit par M. Fuchs

Source: http://xml.memovs.ch/s024-51-004.xml

La Chin-Dêni, chanson d’Alfred de Siebenthal

Source: http://xml.memovs.ch/s024-51-002.xml